Bonjour,
Je me présente, je m'appelle Sandrine (comme ne l'indique pas du tout mon pseudo) mais j'habite dans le Lot-et-Garonne (et ça mon pseudo l'indique bien
).
L'année 2019 fut pour moi une année très "particulière".
En 07/2019, j'ai été licenciée... au bout de 30 ans de carrière dans une même association médico-sociale. Même s'il s'agissait d'un licenciement économique, je l'ai très mal vécu et j'avoue, je ne l'ai toujours pas digéré... et pour finir, comme s'il s'agissait du bon moment pour se retrouver sur le marché du travail, j'ai rejoint le club des quinquas.
Voici un résumé de mon parcours, mais bon pour un parcours de 30 ans, le résumé risque d'être long !
En 09/1989, j'ai intégré cette association à la veille de mes 20 ans, j'étais alors Assistante Polyvalente dans un ESAT (CAT à l'époque).
Je découvrais le champs du handicap, le monde du travail avec les humeurs (pas toujours bonnes) de collègues, l'absence de reconnaissance et les égos des responsables !
Je serre les dents mais je tiens le coup.
6 ans plus tard, mon directeur me propose de rejoindre physiquement le site de l'activité dont je m'occupais à distance (de qqs kms) pour toute la partie administration commerciale.
J'ai dû créer ce poste en intégralité puisque je débarquais dans un local où il y avait seulement trois chaises, un bureau et un téléphone. Je me suis réellement épanouie dans cette création : j'étais autonome, très inspirée. J'étais entourée de collègues de terrain masculins (faut l'avouer bien plus simple dans les relations de tous les jours) et surtout séparée de ma collègue très "sociable" (bonjour le matin, au revoir le soir).
10 ans plus tard, considérant avoir fait le tour de mon poste, j'ai alerté mon directeur pour qu'il sache que j'étais partante pour autre chose.
Je ne le savais pas, mais il se trouve que dans le même temps, notre association s'était rapprochée d'une autre pour en créer une troisième (pas simple le médico-social parfois). Il s'est alors constitué un Groupement d'Associations Partenaires qui représentait 3 associations, 15 établissements, plusieurs centaines de salariés et d'usagers (en situation de handicap).
J'ai alors occupé le poste d'Assistante de Direction Générale qui n'existait pas encore. Il s'agissait d'une création (une de plus pour moi) avec un nouveau lieu, de nouvelles collègues sympas et dynamiques, de nouvelles missions, j'étais aux anges.
Puis début 2014, suite à un licenciement de directeur de site et un déménagement de bureaux, on m'a proposé de revenir sur l'activité où j'étais assistante commerciale par le passé, mais cette fois, d'y revenir en tant que cadre administrative. Ce que j'ai évidemment accepté même si les missions n'étaient pas encore clairement définies, mais la promotion annoncée du salaire était très motivante. C'était une Entreprise Adaptée et mon poste s’intitulait Coordonnatrice de projet. Dans les grandes lignes, j'étais un mixte d'assistante RH, assistante de direction, assistante projet, responsable de sécurité. Un poste où j'ai pu acquérir de nouvelles compétences et découvrir de nouveaux dossiers. Ce n'était pas très simple d'occuper ce poste, où l'équipe en place n'avait pas forcément souhaité mon arrivée. L'activité en question était de nature industrielle et sa réussite était liée au service commercial sur un marché très concurrentiel. Cela faisait plusieurs années que cette activité avait montré des signes de fragilité. Les dirigeants ont toujours cru pouvoir la maintenir coute que coute. Les indicateurs dans le rouge "foncé" ne laissaient plus de place au doute : soit ils prenaient une décision radicale, soit c'était l’association toute entière qui risquait de péricliter. Le choix a été vite fait : conserver leur agrément d'Entreprise Adaptée, changer l'activité du tout au tout puis licencier économique ceux qui n'avaient pas leur place dans la nouvelle activité (si légère que l'administratif a été absorbé sans difficulté par les autres secrétariats).
Grâce au dispositif CSP (suite licenciement éco), je conserve encore mon salaire jusqu'à fin juillet. Ce CSP m'a permis de faire une grande pause durant laquelle je suis passée par différents stades.
J'ai été en colère, j'ai râlé, j'ai pesté, j'en ai voulu à la terre entière, j'ai douté, j'ai tenté une formation paie, j'ai fait plusieurs CV, plusieurs tests de personnalité, puis je me suis mis en "pause" générale avec objectifs de commencer à postuler sérieusement à partir du mois d'avril. Pas de chance, en mars le confinement passe par là et avorte toutes mes bonnes intentions.
Je ressors mes tests de personnalité, je réfléchis... je ressors mon cv, je réfléchis... encore...
Voici mon bilan : mon licenciement remet en cause toutes mes certitudes et mes repères. L’idée d’aller travailler ailleurs est aussi stimulante qu’angoissante.
Ce serait un challenge de plus, mais devoir fréquenter un nouvel environnement, intégrer de nouveaux codes, de nouvelles mentalités, de nouveaux collègues, avoir un nouveau responsable, c’est beaucoup à la fois. Je me connais, je suis exigeante, je donne beaucoup et je vis mal les déceptions.
C'est alors que je pense à l'autre solution. Celle de devenir INDÉPENDANTE.
Un projet que j'avais envisagé il y a longtemps, mais je n'aurais jamais quitté mon travail pour le tenter.
Là, présentement, c'est le travail qui m'a quittée, alors je risque quoi au juste ??? Rien !
Ha si... juste de réussir !
La décision est toute fraîche, mais elle est là... ça y est, je me lance.
Mon compagnon (licencié en mm temps et de la même asso) me soutient et ça m'arrange.
J'ai pris le pack, je découvre le forum, j'aurais sûrement bcp de questions à vous poser, merci de m'avoir accueillie sur ce forum.
Merci aussi de m'avoir lue... en principe je suis moins bavarde