Bonjour,
Plusieurs solutions s'offrent à toi :
1. le salariat avec multi employeur :
Tu réponds à des offres d'emploi à temps partiel. Tu peux cumuler des emplois.
deux conditions essentielles à respecter :
a. il ne faut pas que ton contrat stipule une clause d'exclusivité
b. limite de temps de travail : "44 h maximum autorisées dans une semaine en moyenne sur 12 semaines avec une limite absolue de 48H"
2. l'intérim :
Tu déposes ta candidature dans une société intérimaire. Elle t'appellera si un poste correspond à ton profil, etc... des missions peuvent être intéressantes avec une durée certaine notamment dans l'intérim de cadres.
Mais tu es donc tributaire de la société qui ne t'appellera que si elle a besoin de toi. La clientèle ne t'appartient pas et tu n'as aucun pouvoir de décision...
3. le portage salarial :
c'est une semi indépendance dans le sens où c'est toi qui prospecte le marché, propose ta grille tarifaire (avec l'aide de la société de portage pour respecter la législation - SMIC notamment...), tu as donc des contacts directs avec le client de A à Z (jusqu'au paiement). Tu es propriétaire de ta clientèle. Tu gères une activité.
La société de portage est là pour te seconder, t'aider dans ta démarche commerciale. Elle te salarie, s'occupe de toute la fonction administrative y compris assurance, garantie bancaire... et des relations avec les administrations fiscales et sociales.
Son coût est variable d'une société à l'autre. Généralement, il est
dégressif de 15 à 3 % de ton CA pour une gestion de base, les services sont en sus.
Ton salaire peut être versé soit uniquement après encaissement de tes créances clients, soit en deux temps : d'abord selon le minimum conventionnel (fonction de ta convention collective) et ensuite le solde sous forme de prime de bonne fin après encaissement de tes créances clients. Bien entendu, je n'aborde pas ici les congés payés, la prime de précarité si tu es en CDD, la prime de licenciement si tu es en CDI depuis plus de deux ans.
Le portage salarial peut être une étape intermédiaire à l'indépendance, un laps de temps pour se former à la fonction commerciale puis progressivement au métier d'entrepreneur.
Pour ce qui est de la fiabilité des sociétés de portage, je n'en sais rien.
En effet, le portage salarial n'étant pas reconnu et encadré par des textes législatifs, on ne peut pas présager aujourd'hui de leur avenir. Ce que l'on sait, c'est que le législateur imposera certainement des conditions, des obligations à ces sociétés : garantie financière, contrôle des comptes, des cotisations sociales spécifiques,... Et seules les sociétés ayant pris ces dispositions, ou pouvant les prendre rapidement pourront continuer d'exister. La situation aujourd'hui est similaire aux sociétés intérimaires, il y a trente ans.
Par ailleurs, certaines structures sont de type associatives. Or, elles évoluent maintenant dans un secteur fortement concurrentiel. Par conséquent, elles vont devoir changer de forme.
Le portage salarial existe depuis 1986, et connait une croissance sans précédent depuis 2000. Le législateur n'arrive pas à trancher : d'un côté, la profession apporte une contribution certaine aux ASSEDICS, fait baisser la courbe du chômage, de l'autre, certains sociétés abusent des textes ou les utilisent mal...
Toutefois, la seule certitude est leur reconnaissance officielle : tous les salons, les sites de l'emploi, les ANPE en parlent (et disposent d'une documentation mise à jour...). On voit mal comment le législateur pourrait renier la profession.
En espérant avoir répondu à tes attentes,
Tu peux aussi aller voir le site du guide du portage.
A bientôt